Achats directs et indirects : quelles différences ?
Au cœur de la stratégie d’approvisionnement de toute entreprise se trouvent deux catégories essentielles : les achats directs et indirects. La gestion des achats directs et indirects requiert des approches différenciées. Les processus d’approvisionnement, la relation avec les fournisseurs, les critères de sélection et les mesures de suivi varient significativement entre ces deux catégories. Comprendre ces différences permet d’optimiser les processus, de renforcer les relations fournisseurs et bien d’autres bénéfices.
Que sont les achats directs ?
Les achats directs représentent le pilier essentiel pour la production ou la prestation d’une entreprise. Ces acquisitions englobent principalement les matières premières, les composants, les pièces détachées, les équipements et tout autre élément nécessaire directement à la fabrication ou à la prestation des biens ou services de l’entreprise.
Ces achats sont spécifiques à l’activité principale de l’entreprise. Par exemple, pour une entreprise manufacturière, les matières premières ou les pièces entrant dans la fabrication des produits constituent des achats directs. De même, pour une entreprise de services, les logiciels ou les outils indispensables à la prestation de ces services sont considérés comme des achats directs.
Ils sont directement intégrés dans le processus de production ou d’offre de services, et leur qualité, leur coût et leur disponibilité jouent un rôle critique dans la performance opérationnelle et la qualité du produit ou service final.
Que sont les achats indirects ?
Les achats indirects désignent l’acquisition de biens et services qui ne sont pas directement liés à la production ou à la prestation principale d’une entreprise. Contrairement aux achats directs, ces achats ne contribuent pas directement à la fabrication ou à la fourniture des produits ou services finaux.
Les achats indirects englobent une large gamme de dépenses, notamment les fournitures de bureau, les services informatiques, les frais de maintenance, les fournitures de nettoyage, les services de conseil, les voyages d’affaires, les formations, et bien d’autres encore. Ces achats sont souvent nécessaires pour soutenir les opérations et le fonctionnement quotidien de l’entreprise, mais ils ne sont pas directement incorporés dans le produit ou service final proposé par l’entreprise.
Achats directs et indirects : Comment sont-ils gérés ? Quelles différences ?
La gestion différenciée de ces deux types d’achats permet à l’entreprise de s’adapter à leurs particularités, optimisant ainsi les processus, les relations fournisseurs et la qualité des produits ou services fournis.
Complexité des processus d’approvisionnement :
- Achats directs : Ils impliquent souvent des processus d’approvisionnement complexes et spécifiques, nécessitant une collaboration étroite avec les fournisseurs pour garantir la qualité des matières premières ou des composants. La gestion des stocks et la qualité des produits finis sont souvent directement liées à ces achats.
- Achats indirects : Ils sont généralement plus standardisés et moins complexes. Les processus achats peuvent être plus flexibles et moins structurés, car ces achats ne sont pas directement liés à la production ou à la prestation de services.
Relations fournisseurs :
- Achats directs : Les relations avec les fournisseurs dans les achats directs sont souvent plus stratégiques et intensives. Des partenariats à long terme sont établis pour garantir la qualité, la disponibilité et le coût des matières premières ou des composants.
- Achats indirects : Les relations avec les fournisseurs peuvent être plus transactionnelles. Les négociations portent généralement sur des contrats moins complexes et des produits ou services standardisés.
Critères de sélection :
- Achats directs : La sélection des fournisseurs pour les achats directs est basée sur des critères de qualité, de fiabilité, de capacité de production, et parfois de localisation géographique pour réduire les délais.
- Achats indirects : Les critères de sélection peuvent être plus flexibles, axés sur la disponibilité immédiate, le rapport qualité-prix, et la capacité à répondre aux besoins spécifiques de l’entreprise.
Processus d’approbation et de suivi :
- Achats directs : Les processus d’approbation sont souvent rigoureux et nécessitent une validation plus approfondie étant donné leur impact direct sur la qualité des produits. Le suivi des performances des fournisseurs est également crucial.
- Achats indirects : Les processus d’approbation sont généralement moins rigoureux, avec des contrôles moins stricts. Le suivi des performances peut être moins détaillé étant donné la nature moins critique de ces achats.